AC / DC – Stade de France – 18/06/2010

Avec plus d’une cinquantaine (chiffre approximatif) de concerts à mon actif, c’est pourtant la première fois que je me rends au stade de France pour y voir un concert (parce que bon Raphaël en première partie d’un match de rugby on peut pas appeler ça un concert faut pas exagérer quand même….).
Donc c’est parti pour une soirée monstrueuse.

Aller en RER because vendredi soir et beaucoup de monde. Beaucoup de monde à Châtelet ou 3 RER nous passent devant car ne s’arrêtent pas au SDF.

Du coup c’est plutôt mode sardine, heureusement, pour 2 stations.

Petite marche habituelle devant les stands saucisses à 6 euros. AC / DC dans toutes les enceintes, des cornes de diable en vente partout et puis le stade.

Entrée U en latéral, bien placés (merci le CE) super vue sur le stade, la fosse sur l’ensemble de la pelouse et bien sûr la scène gigantesque avec une avancée de 50m à travers la foule. 3 écrans géants et sur les côtés au dessus des enceintes deux casquettes rouges géantes ornées de cornes de diable et d’un A, Angus oblige. Décor planté.

19h30 : Petite première partie : Slash des Guns (‘n Roses) avec son grand chapeau tata yoyo. Sympa comme premier concert avec quelques riffs connus et pour finir Sweet child of mine et Paradise City qui font un peu bouger le popotin des ¾ du stade et qui valent une bonne salve d’applaudissement au groupe.

21h : Après une demi-heure d’attente la tension monte d’un seul coup et hop ca démarre. Clip vidéo du rock’n roll train, train qui défile à toute vitesse et qui vient littéralement finir sa course sur scène, un train servant ensuite de décor pour l’ensemble du spectacle qui démarre sur Rock ‘n roll train. Brian Johnson porte son béret habituel, ses bouclettes et son débardeur. Angus Young est habillé en écolier avec sa calvitie et ses cheveux longs bouclés. Clairement les autres sont moches aussi ! Mais bon qu’importe.

Evidement les tubes s’enchaînent. Le spectacle est rôdé. Back in black, Thunderstruck, Black ice, Hells bells (avec une course de Brian Johnson de 50 mètres pour venir sonner la cloche), Big Jack sur lequel on a droit à un striptease d’Angus (mais qu’il est moche !) avec un gros plan sur son caleçon AC/DC. En parallèle de la chanson, petit jeu avec le public : gros plan sur une jeune fille, soulèvement de t-shirt, cri de la foule. Sur chaque rythme de la chanson. Rigolo.

Le spectacle reste évidemment sur scène. Angus envoie solo sur solo, faisant trembler tout le stade et chantonner tout le monde : « You shook meeeeee aaaaaaaaaalll niiiiiight loooooong » en secouant les cheveux longs qu’on a pas et en faisant du air guitar.
En parlant du public, beaucoup de mixité d’âge, trentenaires, quarantenaires, familles (à 80 euros la place), père hyper fier d’emmener le fiston (héhé ca t’a plus hein ?). Ambiance à la cool avec un bon public.

La lumière baissant les effets de scène sont plus visibles, tout comme les milliers de cornes clignotantes dans la foule. Encore un tube avec TNT repris à pleins poumons puis Angus se lâche. Un solo interminable (20 minutes tout de même) seul sur scène qui mérite plus que nos applaudissements. Là on oublie ses 55 ans, son déguisement d’écolier et ses cheveux longs, là on ne rigole pas sur ses pas de canard qu’il lance 100 fois dans le concert, là on ne rit plus devant sa bouche de carpe qui n’arrête pas de bouger pendant tout le spectacle, là on reste scotché sur ses doigts et sa guitare, là on se laisse transcender par l’instant, là on savoure le moment que l’on vit, cette sensation qui laisse un goût de « j’y étais » que l’on pourra radoter à ses enfants. Oui j’ai vu AC/DC en concert. Putain la classe.

Petit break et fin de concert sur un Highway to hell dans un stade surchauffé. Tirs de canon en fin de spectacle et applaudissements mérités. On ressort abasourdis par un tel moment. Les oreilles qui sifflent, un peu hagards par une telle claque et le plaisir qui se dissipe petit à petit, tout en douceur jusqu’à s’endormir sur la sensation d’avoir vécu « un grand moment » !