Ou le récit d'un premier classico français pour ma part, le seul vrai match de la semaine.
A la base je dois quand même remercier un supporter parisien Zamzam, qui en tant qu'abonné, a accès à la billeterie pour certaines places et qui du coup en fait profiter les copains, même marseillais.
On s'est donc retrouvés à trois, Zamzam, Guillou et moi pour aller voir PSG - OM. J'avais loupé l'épisode l'an dernier car j'étais au ski et j'avais suivi le match depuis le Vieux Chêne, aux Gets, célèbre pour ses brasérades. Mais là n'est pas le sujet.
On était donc tous les trois présents à la retombée du ballon, porte d'Auteuil vers 17h15.
Alors que dans Paris tout semble paisible, dans le quartier autour du Parc des Princes, une drôle d'ambiance règne. Même si les supporters marseillais ne sont pas montés à Paris, l'énorme dispositif policier est bien présent lui.
Les supporters parisiens sont eux présents et commencent à se regrouper tous ensemble, par petits groupes. 4h avant le match !!!
Tous les trois on décide d'une petite ballade dans le 16ème avant de rejoindre le stade. Petite ballade c'est vite dit. Découverte des villas du 16ème, sorte de quartiers résidentiels implantés au mileu des immeubles et fermés par des grilles de bout en bout.
Des maisons individuelles, de la verdure, du calme absolu et le tout en plein milieu de Paris. Mais je n'ose imaginer le prix. Par contre j'ose m'imaginer faire un énorme barbecue dans mon petit jardin de ma maison du 16ème arrondissement. Le mélange absolu entre mes racines et mon présent.
Trèves de rêveries, nous voilà repartis toujours dans le 16ème, rue de La Fontaine, un peu décevante au départ mais qui livre enfin ses secrets avec les travaux de Guimart dans un style très Gaudi barcelonais.
Après cette ballade paisible, nous nous approchons tout près du stade.
En même temps c'est facile à reconnaître c'est blindé de flics et de CRS en mode carapace. On quitte Zamzam qui rejoint la tribune Auteuil et nous celle de Paris sous une pluie fine.
De notre côté aucun incident. Zamzam nous appelle pour nous dire que les flics ont stoppé l'entrée d'Auteuil. On apprendra après que cela résulte des incidents entre Auteuil et Boulogne.
Avec Guillou on est supporters mais pas téméraires. Du coup on ferme notre gueule et on regarde les gens s'installer autour de nous. Clairement l'ambiance ne sera pas bon enfant. C'est tendu partout. Dans les kops qui s'insultent entre eux, dans les rangées de supporters qui s'insultent entre eux.
On est donc là en spectateur neutre. On sourit discrètement sur les buts de l'OM avec une jubilation intérieure.
Parce que sur le terrain y'a pas vraiment photo. Alors certes Paris n'a pas trop mal joué en 1ère mi-temps et qu'on a été ultra-réalistes (comme tout supporter de l'OM je dis on quand je parle de l'équipe). Par contre en 2ème mi-temps, on domine largement le match conclué par un score sans appel 3 - 0.
Pour un premier classico, battre Paris au parc 3 - 0 ca c'est un peu de la balle. Un peu comme le concert des Guns, je pourrai dire à mes enfants. J'y étais merde !
Côté ambiance pour y revenir, on a comme un arrière goût pas très propre dans la bouche. Tout d'abord la qualité de résonnance du Parc des princes n'est pas usurpée et quand Boulogne chante c'est fort. Le début du match était pas mal. Heinze ancien parisien s'est fait huer comme jamais. Les joueurs doivent être forts dans leur tête pour affronter ça.
Mais la guerre entre les deux tribunes plombe l'ambiance car il n'y a pas d'effervescence. Les tribunes ne se répondent pas, s'insultent à coup de chants et finalement tout fini par retomber comme une mayonnaise qui tourne.
Mi-temps c'est encore calme. Deuxième mi-temps et 2ème but de l'OM. Là aussi un peu de déception pour nous. Déjà le but est célébré dans un silence de mort. Pas un mec pour crier, pas une clameur. C'est très spécial. Au fond de nous un cri résonne bien mais on a peur de l'externaliser.
A partir de là tout se barre en couille. Plus aucune ambiance dans le stade, comme une sorte de minute de silence pas bien respectée. Les kops ne pensent plus qu'à s'insulter.
D'ailleurs j'ai été choqué par les mots du leader de Boulogne au mégaphone "Moi je m'en fous du match et de ces chèvres. On a des chèvres et on le sait. Par contre on a un mec qui est sur le carreau à cause d'Auteuil. On peut pas rester comme çà.". Ca se termine dans le brouhaha et les insultes envers Auteuil mais si c'est pas de l'incitation à la violence ça.
Clairement le porte parole de Boulogne il peut dire ce qu'il veut dans la presse ou quoi. Moi j'ai entendu tout ça il n'est plus crédible à mes yeux pour un sou.
Donc plus de ferveur dans le stade, le match passe au second plan et même au troisème après le but de Cheyrou. Les supporters de Boulogne veulent rentrer sur la pelouse. 15 stadiers/crs par supporter les arrêtent. Puis arrivée de la grande artillerie avec au moins 100 Crs devant la tribune. Impressionant.
Notre seule plaisir avec Guillou est d'insulter les joueur parisiens, profitant de la mouvance de la tribune à critiquer ouvertement les joueurs de leur équipe. On s'en donne à coeur joie.
Au final tout se termine en eau de boudin. Le match tout le monde s'en fout ou presque dans le stade. A la sortie c'est la guerre. Les CRS bloquent les deux groupes de supporters sur plusieurs rues autour du stade. Impossible de rejoindre ZamZam. On prend le métro pour rentrer à la voiture.
Seuls enfin, à l'abri, on peut enfin hurler notre joie. Putain 3 - 0 !
A la base je dois quand même remercier un supporter parisien Zamzam, qui en tant qu'abonné, a accès à la billeterie pour certaines places et qui du coup en fait profiter les copains, même marseillais.
On s'est donc retrouvés à trois, Zamzam, Guillou et moi pour aller voir PSG - OM. J'avais loupé l'épisode l'an dernier car j'étais au ski et j'avais suivi le match depuis le Vieux Chêne, aux Gets, célèbre pour ses brasérades. Mais là n'est pas le sujet.
On était donc tous les trois présents à la retombée du ballon, porte d'Auteuil vers 17h15.
Alors que dans Paris tout semble paisible, dans le quartier autour du Parc des Princes, une drôle d'ambiance règne. Même si les supporters marseillais ne sont pas montés à Paris, l'énorme dispositif policier est bien présent lui.
Les supporters parisiens sont eux présents et commencent à se regrouper tous ensemble, par petits groupes. 4h avant le match !!!
Tous les trois on décide d'une petite ballade dans le 16ème avant de rejoindre le stade. Petite ballade c'est vite dit. Découverte des villas du 16ème, sorte de quartiers résidentiels implantés au mileu des immeubles et fermés par des grilles de bout en bout.
Des maisons individuelles, de la verdure, du calme absolu et le tout en plein milieu de Paris. Mais je n'ose imaginer le prix. Par contre j'ose m'imaginer faire un énorme barbecue dans mon petit jardin de ma maison du 16ème arrondissement. Le mélange absolu entre mes racines et mon présent.
Trèves de rêveries, nous voilà repartis toujours dans le 16ème, rue de La Fontaine, un peu décevante au départ mais qui livre enfin ses secrets avec les travaux de Guimart dans un style très Gaudi barcelonais.
Après cette ballade paisible, nous nous approchons tout près du stade.
En même temps c'est facile à reconnaître c'est blindé de flics et de CRS en mode carapace. On quitte Zamzam qui rejoint la tribune Auteuil et nous celle de Paris sous une pluie fine.
De notre côté aucun incident. Zamzam nous appelle pour nous dire que les flics ont stoppé l'entrée d'Auteuil. On apprendra après que cela résulte des incidents entre Auteuil et Boulogne.
Avec Guillou on est supporters mais pas téméraires. Du coup on ferme notre gueule et on regarde les gens s'installer autour de nous. Clairement l'ambiance ne sera pas bon enfant. C'est tendu partout. Dans les kops qui s'insultent entre eux, dans les rangées de supporters qui s'insultent entre eux.
On est donc là en spectateur neutre. On sourit discrètement sur les buts de l'OM avec une jubilation intérieure.
Parce que sur le terrain y'a pas vraiment photo. Alors certes Paris n'a pas trop mal joué en 1ère mi-temps et qu'on a été ultra-réalistes (comme tout supporter de l'OM je dis on quand je parle de l'équipe). Par contre en 2ème mi-temps, on domine largement le match conclué par un score sans appel 3 - 0.
Pour un premier classico, battre Paris au parc 3 - 0 ca c'est un peu de la balle. Un peu comme le concert des Guns, je pourrai dire à mes enfants. J'y étais merde !
Côté ambiance pour y revenir, on a comme un arrière goût pas très propre dans la bouche. Tout d'abord la qualité de résonnance du Parc des princes n'est pas usurpée et quand Boulogne chante c'est fort. Le début du match était pas mal. Heinze ancien parisien s'est fait huer comme jamais. Les joueurs doivent être forts dans leur tête pour affronter ça.
Mais la guerre entre les deux tribunes plombe l'ambiance car il n'y a pas d'effervescence. Les tribunes ne se répondent pas, s'insultent à coup de chants et finalement tout fini par retomber comme une mayonnaise qui tourne.
Mi-temps c'est encore calme. Deuxième mi-temps et 2ème but de l'OM. Là aussi un peu de déception pour nous. Déjà le but est célébré dans un silence de mort. Pas un mec pour crier, pas une clameur. C'est très spécial. Au fond de nous un cri résonne bien mais on a peur de l'externaliser.
A partir de là tout se barre en couille. Plus aucune ambiance dans le stade, comme une sorte de minute de silence pas bien respectée. Les kops ne pensent plus qu'à s'insulter.
D'ailleurs j'ai été choqué par les mots du leader de Boulogne au mégaphone "Moi je m'en fous du match et de ces chèvres. On a des chèvres et on le sait. Par contre on a un mec qui est sur le carreau à cause d'Auteuil. On peut pas rester comme çà.". Ca se termine dans le brouhaha et les insultes envers Auteuil mais si c'est pas de l'incitation à la violence ça.
Clairement le porte parole de Boulogne il peut dire ce qu'il veut dans la presse ou quoi. Moi j'ai entendu tout ça il n'est plus crédible à mes yeux pour un sou.
Donc plus de ferveur dans le stade, le match passe au second plan et même au troisème après le but de Cheyrou. Les supporters de Boulogne veulent rentrer sur la pelouse. 15 stadiers/crs par supporter les arrêtent. Puis arrivée de la grande artillerie avec au moins 100 Crs devant la tribune. Impressionant.
Notre seule plaisir avec Guillou est d'insulter les joueur parisiens, profitant de la mouvance de la tribune à critiquer ouvertement les joueurs de leur équipe. On s'en donne à coeur joie.
Au final tout se termine en eau de boudin. Le match tout le monde s'en fout ou presque dans le stade. A la sortie c'est la guerre. Les CRS bloquent les deux groupes de supporters sur plusieurs rues autour du stade. Impossible de rejoindre ZamZam. On prend le métro pour rentrer à la voiture.
Seuls enfin, à l'abri, on peut enfin hurler notre joie. Putain 3 - 0 !
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