lundi 19 novembre 2007

Passe-temps, la clepsydre

Tel le nain chauve ou presque, celui qui court en levant les jambes comme des compas à travers les ruines d'une prison au plein milieu de l'océan. Remarque quand t'étais en prison là-bas, même que genre tu arrivais à briser tes chaînes, à péter ta porte, à résoudre une énigme de l'autre vieux (si si il était déjà là), à passer l'enceinte et à nager jusqu'au rivage, tu te retrouvais ... en Charente(Martine). Genre le pays des femmes pantoufles. Non je ne finirai pas cette blague graveleuse, c'est plus le style du blog je vous l'ai dit. Non non je vous dirai pas la fin . N'insistez pas. Je suis fort je ne dirai rien. Même pas qu'on a honte de sortir avec mais qu'on est un bien dedans le dimanche. Zéro mental.

Donc pour revenir à mon histoire ce matin j'ai joué à Passe-temps avec mes (nouveaux) amis des transports publics français. Ca a commencé par un réveil à 5h, frais et dispo chez mes parents. Bisous à tout le monde et départ en voiture dans le froid de l'Ain, le pays où c'est qui caille. Mon popa m'a laissé à la gare. Jusque là je n'avais pas été en contact avec mes amis du rail alors ça allait plutôt bien.

Ca a commencé par de la bonne petit blague de campagne. Train annoncé à 6h28 sur le quai n°1. 6h30 le train est désormais annoncé sur le quai n° 2. Branle bas de combat et changement de quai.
6h45 le train arrive à l'heure du retard. Je suis voiture 8 au bout du train. Le train s'approche
et je vois sur la voiture... n° 18. Nickel j'ai plus qu'à courir à l'autre bout du double train (genre 500 m) pour pouvoir monter dans le bon train. Bilan je traverse 4 wagons mon sac à la main. Et j'arrive tout au bout à ma place, enfin. Bon évidemment on vit dans un monde de cons et les gens à Lyon ils ont pas été capables de trouver le bon train. Du coup je me retrouve entourée de jeunes russes hurlantes que j'avais envie de tabasser à coup de Wyborowa ou autres douceurs du Gremlin. Mais j'ai tenu.

Alors j'ai lu et dormi. Et bien dormi. Le dernier Radiohead sur les noreilles. Je me suis réveillé à 8h35. Cool mon train arrive à ... 8h05. Sûrement encore une bonne blague des controleurs à caquette, je suis fan. Encore une comme ça et j'avais des crampes. Du coup j'arrive à gare de Lyon avec 50 minutes de retard.
Mais il faut le dire les gars de la sncf c'est des sacrés tarlouzes à côté des mecs de la ratp.

Bah ouais parce que une fois le quai parcouru, j'ai pris le seul métro fonctionnant un peu. Le number ouane ! Bon à peine les portiques passés le couloir de 5m de large est blindé comme jamais. On est sans mentir plusieurs centaines à attendre d'avancer (drôle un peu). Forcément ils ont bloqué l'arrivée sur le quai, question de sécurité... Tout le monde décroche le portable : "Oui je suis à Gare de Lyon, c'est pour te prévenir que je vais arriver... avant ce soir." Rire gras. L'ambiance est d'ailleurs calme. Genre les gens ont la blague facile. Genre on lâcherait un agent ratp en grève au milieu on pourrait rigoler 5 minutes. Gnark

J'ai mis 45 minutes pour accéder au quai, laissé passer 2 trains et j'ai pu pousser pour monter. Le métro blindé comme jamais. 5 stations plus loin, pouf petit malaise derrière moi. Signal d'alarme et petit message "Je vous demande de patienter. Nous avons plusieurs malaises dans le train." Ah ben tiens. Bon on s'en fout on est à Paris, on est aigri alors ca nous fait marrer. Rire collectif gras. Gnark
Finalement 10h40 j'arrive vers chez moi. Je suis preque détendu. Je passe les portiques et je regarde le vendeur de ticket. C'est Passe partout !!!! Oui oui le pote de Passe-temps. Si c'est pas un signe (oui comme le canard mais en blanc).

Bilan
je suis arrivé au boulot exactement 6h après mon réveil. Frais et kinder bueno.

dimanche 18 novembre 2007

Ouh mais il fait vrai froid !

Pour reprendre une expression typique de l'Ain. J'aurai même pu dire qu'on était franc fous d'aller se cailler les miches sur le bord du terrain comme trois pélos. Même que j'ai fait tous ça pour pas prendre une gâche à l'église.

Vrai sûr, pélos, gâche et autres petites douceurs nord-lyonnaises, retour au pays les habitudes reviennent à vélo. Un week-end oukikaille. Parce sérieux je suis parti vendredi de Paris au milieu des grèves, donc du métro un (peu beaucoup chargé), puis j'ai pris le train qui roulait et je suis arrivé.

Arrivé à l'heure même mais avec un sacré coup de froid. Y faisait quand même un bon -5 en arrivant et j'ai eu le temps d'avoir froid je vous le dis. D'ailleurs tout ça m'a très clairement motivé pour le reste du week-end et a même donné le la. Lever à 13h, rien l'après-midi, Ecosse - Italie ouais on est qualifiés, raclette et simpsons. Que du bon. Enfin j'ai quand même joué au technicien Darty mais que serait la vie sans cela.

Aujourd'hui j'ai été intronisé au rang d'arbitre assistant de la 3ème journée du championnat de football des - 15 ans de la première division de district de l'Ain, match au combien important entre le ES Franc et le FC Dombes Bresse. Bon ok j'ai couru dans la boue pour faire arbitre de touche. Oui mais j'ai pas eu froid. Nananère ! Et même que j'ai loupé la messe de communion. Deux fois nananère. Quelle vie trépidente je me dis parfois.

Du coup j'ai juste profité du repas. Et mazette quel repas. Feuilleté aux gambas, rôti de boeuf feuilleté aux morilles, gratin dauphinois et carottes, avant les fromages, les gâteaux, les désserts, le café, le café et la gnôle. Bref un gueuleton de papy.

En plus j'ai trouvé un pote Lucas, 10 ans. Lucas, qui a auto-déclaré être mon meilleur ami pour la journée pour seul motif qu'il avait le sentiment que j'étais "gentil". Comme quoi les enfants sont formidables. Bon à un moment le Lucaramel il est devenu Lucascouille mais bon c'est pas grave c'était une belle journée.

Everybody's got to live together...

Un poil plus

Un style plus déjanté, un brin de décalage supplémentaire, des métaphores comme un turc et des calembours (et bourre et ratatam). Voilà la nouvelle ligne éditorialiste. Gros challenge je vous l'accorde mais la langue française est si riche que l'on doit toujours trouver le mot juste décalé qui conviendra (poil au doigt).

Alors je le dis haut et fort, fini le caca prout, moi je dis stop aux cheveux cassants. Je me veux le fils spirituel des cahiers du football et de bashfr. Je veux de la répartie, de la blague qui claque et du clairon qui sonne sans tambour ni trompette. Encore mieux je veux du style grave. Et j'irai puiser mes sources dans la culture infinie de l'érudit Eve Angeli, de l'omnisciente Evelyne Dhéliat ou encore dans la répartie de Loana. Bref il s'agit là d'un puit de bonheur sans fond.

Reste plus qu'à trouver quoi vous raconter. Parce que, du coup, je pourrai pas vous raconter le retour de Musclor aux toilettes alors que j'ai changé de bureau. Et comme je ne crois pas encore au don d'ubiquité même pour Musclor , je pense soit à une persécution personnelle, soit au fait que Musclor ait un pote, genre son Robin à lui, en moins gay. Si si je vous l'assure Robin est aussi gay que Sarkozy couche avec Dati. Tout le monde le sait mais personne n'ose le dire délibérément. Ah bah si tiens je viens de le dire. Putain je suis un fou moi.
Je pourrai aussi vous parler de Malajube parce que c'est trop bien mais je me rends compte que ca a déjà été fait tout dans l'avant-dernier article. Alors je vous fais juste le début de la Monogamie … 3…4 :

Tiiiin tiiiiin tiiiiiiin tin tin tiiiiiiin tiiiiin tin tin tiiiiiiin Tiiiin tiiiiin tiiiiiiin tin tin tiiiiiiin tiiiiin tin tin tiiiiiiin. C'est trop bien je vous dis…

Je pourrai aussi vous dire que je suis méga calé en rois du XVIème siècle et que même si ça vous intéresse pas bah moi je suis hyper content de savoir tout ça. Des descendances de François 1er, des régentes et autres histoires palpitantes. Le tout en briques et en couleur.


Just happy !


lundi 12 novembre 2007

A l'école de la vie

Les excuses sont nombreuses et peut-être trop faciles à mon goût. J’écris ici quand j’en ai envie et depuis un mois je n’ai rien écrit. Pas besoin d’invoquer des raisons diverses et variées et surtout plus ou moins véritables (ou vraies). Non très clairement la seule raison pour laquelle je n’ai pas (pu) écrit(re) c’est que j’en avais pas envie. Ou du moins envie que d’autres choses.

Donc pas d’excuse ou encore moins de pardon. Ecrire ici est un bonheur mais ce n’est pas forcément évident. On a du temps pour ne rien dire mais pas assez pour raconter le meilleur. Alors au final on perd un peu le fil. Et puis une fois que c’est décroché on ne sait plus comment repartir, ni où ni avec quoi. Arianne et le Minotaur version moderne. On ose plus trop. Comme une pudeur qui sortirait comme par magie comme le lapin du chapeau. Etonnant que ce blocage alors que j’ai déjà raconté ici moultes histoires décapantes et décapées.

Bien sûr vos sollicitations sont très agréables et dénotent tout l’intérêt et le plaisir d’écrire ici. Je vous en remercie. Je sais aussi que je relirai dans quelques années tous ces mots et que j’apprécierai d’y revoir tracer ma vie en filigrane. Ma vie. Comme le mot fait peur. En ces jours heureux les temps d’introspection sont nombreux. Pas de béatitude hébétée, de mièvrerie shamallowée ou autres douceurs trop sucrées - sucrées. Beaucoup de réflexions, de repères à trouver, de choix, d’envie. J’ai clairement l’impression de mûrir depuis quelques temps.

Comme une sorte de recul, de profondeur d’âme. Un supplément parfois complexe à assimiler mais un passage obligé pour se connaître, mieux. Beaucoup de questions aussi. Les évidences sont bousculées, d’autres les remplacent. Illusions passées contre rêves d’avenir avec la magie de l’instant. Difficile de tout conjuguer sans perdre le fil d’ailleurs.

Alors on tâtonne, on boucle un peu, on patauge et on avance comme un grand que je suis pas et que je ne serai jamais. Et puis on se rend compte que le temps joue pour nous, toujours. Jamais il nous abandonne. Il nous semble parfois trop court ou trop long. Il ne nous en laisse pas un bout alors qu’on en voudrait des tonnes. Mais, c’est juste pour nous aider. Parce qu’au final il joue clairement pour nous. A 25 ans, heureusement.

Pas besoin de se demander ou tout cela nous mène. L’évidence est là. Etre heureux. Parce qu’après tout c’est juste ça le but de la grande expérience de la vie non ?

Please don't put your life in the hands of a rock'n roll band who'll throw it away...