lundi 22 février 2010

Escapade normande à la crème ( et deux fois de rab de champignons)

Il est des samedis matin où l'on se dit qu'ils ne sont pas comme les autres. Alors on les rend différents. Petit déjeuner brunch avec de la brioche perdue au caramel, bien délicieux. Puis on parle, on hésite, on met notre ciré jaune et on part. Direction la Normandie, voir la mer, manger un bon bout et rentrer dormir à la maison, comme ça tranquillou.
Donc direction Etretat, ses falaises et sa petit ville toute sympa. 2h de route avec bien entendu beaucoup de pluie, une éclaircie puis beaucoup de pluie, puis une éclaircie et encore beaucoup de pluie.Au passage merci le télépéage. C'est tout con comme truc, ca vaut rien mais alors qu'est ce que ca peut faire plaisir. En tant que conducteur parisien frustré qui râle au moindre bouchon et au petit pequenot qui avance pas, vous imaginez pas que ce que peut représenter la satisfaction de doubler 500 voitures arrêtées...

Donc 2h, même pas le temps de s'arrêter et nous voilà déjà à Etretat. Quelques badauds ici et là, juste assez pour pas tourner dans le glauque et pas non plus trop pour se sentir oppressés. Bref tip top.La pluie s'arrête à notre arrivée, on escalade donc les falaises profitant de la lumière, de l'air frais, de l'embrun, du paysage. Une vraie bouffée d'air pur et d'oxygène. On respire un peu. Le temps s'arrête quelques instants le temps d'une balade sur les galets et d'une bière pour se réchauffer...

Ensuite on passe à l'étape gastronomique. Direction Le Bicorne, repéré sur l'Internaute, rarement utilisé mais qui pour le coup était de bon conseil. Petit resto avec décoration locale (noeuds marins, hameçons) mais sobre. Sur les tables c'est tip top, pas trop classe, pas trop cheap. Et c'est là que commence le régal. Moules et huîtres en entrée. Les huîtres délicieuses avec leurs sauces et assaisonnements. D'ailleurs c'est toujours un peu paradoxal les huîtres pour moi car n'ayant pas aimé (ou croyant ne pas aimer) cela pendant des années, j'ai toujours comme un sentiment d'appréhension en même temps que le plaisir d'y avoir goûté. L'équilibre étant si parfait que non seulement j'arrive à me réjouir d'en manger, puis à les déguster, puis à ressentir une certain soulagement d'en avoir fini avec ce plat. Double effet kiss cool...
Ensuite vient le plat principal, entrecôte au camembert servie avec des légumes de saison (pommes de terre, endives et patate douce) et une présentation originale et soignée. Il en était de même pour l'aile de raie bien évidemment.Le tout arrosé d'un doux Chablis qui accompagnera tout le long du repas.

Pour finir petit camembert fondu dans de la feuille de brick et en guise de dernières douceurs crême brûlée au calvados et poire belle hélène. Là aussi présentation très soignée (assortiment de caramel au beurre salé et pana cotta) et délice en bouche.

Au final, une super adresse dénichée au dernier moment. Un délice pour les papilles, un service parfait et un effort remarquable et agréable pour la présentation et les essais tirant sur la cuisine moléculaire. Pour un prix vraiment délicieux lui aussi.

Un café et quelques kilomètres de route plus tard, nous voici de retour pour dormir avec des images plein les yeux, de l'air frais plein la tête, des odeurs et du goût plein les papilles.
Dimanche on se réveillera avec la chance d'avoir passé un samedi vraiment différent.

Aucun commentaire: